« Al-Magana » sur le théâtre national

Mardi 11 Décembre 2018-00:00:00
' Mohamed Abdel Hafez

« Al-Magana » ou « la pâte » est le nom de la pièce de théâtre du grand dramaturge Dr Sameh Mahrane. Il s’agit d’un nom qui attire l’attention même avant de voir le spectacle qui est actuellement mis en scène par le jeune Ahmed Ragab. Dès qu’on entre et que la pièce de théâtre commence, on trouve une interprétation du nom de la pièce. Le premier acte met en scène l’histoire d’une famille dissociée et détachée. En effet, le père est avare et court après une prostituée (Hadil). Son fils avait apporté Hadil à la maison pour passer avec elle une nuit. Or, le père décide de s’emparer de la fille et de l’épouser.

Quant au second acte, on voit la fille qui reçoit son amant et le cache sous le lit pour passer une nuit chaude avec lui. L’histoire se poursuit dans un sens très triste lorsque la mère est chassée de la maison et se trouve obligée de travailler comme servante dans la maison de la famille Al-Halawani.  De retour à la maison, la mère est accompagnée de la soi-disante fille d’Al-Halawani. Cette fille a créé une ambiance joviale dans le cadre du spectacle.

Puis, la famille a recourt à un certain « Afrita » pour trouver un ancien héritage. Vers la fin de la pièce de théâtre, la famille dissociée cherche à s’unifier à nouveau. Il s’agit d’une pièce de théâtre qui met en relief quelques maux de la société et qui rappelle l’importance de s’unir en tant que famille.

Il est à noter que le décor de Dr Sobhi Al-Sayed se caractérise par une inspiration au monde cinématographique. Une véritable créativité qui a permis de contribuer à attirer l’attention des spectateurs.

Quant au jeune metteur en scène Ahmed Ragab, il s’agit de sa première expérience sur les planches du théâtre en présence d’une pléiade d’acteurs hors pair qui ont su s’imposer sur scène. On peut notamment mettre en relief les figures féminines qui ont excellé dans l’interprétation de leur rôle, dont Iman Ragaïe, Heïdi Abdel-Khaleq, Asmaa Amr. On ne peut pas également oublier les acteurs Mohamed Al-Azaïzi et Mohamed Farouk. La chorégraphie de Mohamed Mizo, accompagné de la poésie de Tarek Ali et de la musique d’Ahmed Hamdi Rafouf et Mohamed Hamdi Raouf a contribué à épicer le spectacle.